Les expressions Québécoises
Les expressions Québécoises
Voici quelques adaptations que les Québécois ont apportés à la langue française.
Le Québécois ne se trompe pas, il se fourre.
Le Québecois n’est pas infidèle, il saute la clôture.
Le Québecois n’est pas un expert, c’est une bolle!
Le Québecois ne s’ennivre pas, il vire une brosse.
Le Québecois ne s’étend pas, il s’évache.
Le Québecois ne se sert pas d’un ordinateur, y pitonne.
Le Québecois ne convainc pas, il vent sa salade.
Le Québecois n’embrasse pas, il frenche.
Le Québecois ne complimente pas, il liche le cul.
Le Québecois ne dérange pas, il fait chier.
Le Québecois ne dit pas non, y t’envoie chier.
Le Québecois ne mange pas, il se bourre la face.
Le Québecois ne se fache pas, il se met en criss.
Le Québecois ne te bat pas, il t’en caliss une.
Le Québecois ne congédie pas, il criss dewors!
Le Québecois n’a pas oublié son déodorant, il sent le swing.
Le Québécois ne descend pas de l’auto, il débarque
Au Québec, la voiture a une place importante.
non seulement parce que les villes sont très étalées et éloignées entre elles, mais aussi parce que lorsqu’il fait -25 degrés c’est toujours mieux que de devoir marcher dans le froid :). C’est donc bien sûr un sujet avec des nombreuses expressions locales.
Le char
Ce terme est relativement connu, mais pour ceux qui ne le connaissent pas, il n’est pas utilisé pour désigner un char d’assaut, mais simplement une voiture. On utilise également souvent le terme » auto « au Québec, mais finalement très rarement » voiture « .
Une minoune
smiley
Pour désigner une vieille voiture, un tacot, il existe deux termes : un bazou ou une minoune. Une minoune signifie toutefois aussi un appareil usagé (ce lave-linge est une vraie minoune), ou encore une chatte, dans tous les sens du terme français… Le minou, ça vous dit quelque chose ?
Ploguer en voiture
Emprunté de l’anglais » to plug » (brancher/insérer), ce terme a plusieurs significations, lorsque cela concerne une voiture il s’agit d’avoir un accident : ploguer en voiture.
On peut également ploguer un appareil électrique, c’est-à-dire le brancher. En revanche, lorsqu’il s’agit de ploguer une personne, il y a de nombreuses significations : le remettre à sa place ou lui foutre la honte, le pistonner, lui mettre une raclée.
Mettre le gaz
Non, il n’y a pas d’erreur dans ce titre, puisqu’on ne parle pas d’accélérer en voiture : mettre les gaz. Au Québec, le gaz fait en fait référence à l’essence, il s’agit donc de faire le plein d’essence.
La voiture est barrée
Cette expression signifie que la voiture est fermée (à clé), mais elle peut être utilisée pour d’autres choses comme une porte, un tiroir, etc. Exemple :
J’ai barré la porte.
Embarquer en voiture
Les québécois ne montent ou ne descendent pas d’une voiture, mais ils embarquent ou débarquent d’un char.
Partir le char
Pour démarrer une voiture, on utilise l’expression : partir le char.
Encore un qui ne met pas son flasher
Un problème universel, les automobilistes qui ne mettent pas leurs clignotants, oups pardon, leurs flashers [flacheur]. Le terme flasher vient bien sûr de l’anglais et est très utilisé au Québec.
Scraper la voiture
Le verbe scraper provient du verbe anglais » to scrap » qui signifie détruire ou abîmer. Par exemple, quelqu’un qui raye le côté de sa voiture :
Il a scrapé son char !
En revanche, un scrépeur est un outil, puisqu’il désigne le grattoir pour gratter les vitres gelées en hiver.
Silencieux et valise
Ironiquement, le silencieux fait référence au pot d’échappement d’un véhicule, quand on entend le bruit que font certains, on se demande pourquoi ils portent ce nom :).
La valise quant à elle est un peu plus facile à deviner, il s’agit du terme utilisé pour le coffre arrière d’une voiture.
Le sacre du jour : Câlisse
Un des sacres les plus répandu au Québec, le terme câlisse vient du mot calice qui fait généralement référence à une coupe utilisée par le prêtre pour boire le vin. On peut facilement le comparer au » putain » français et s’utilise généralement de la même manière, et ce sacre peut facilement être combiné avec d’autres, par exemple :
Câlisse de Tabarnak !
Il en découle même le verbe » câlisser » qui est une façon vulgaire de dire que l’on s’en fiche :
On s’en câlisse de tes problèmes!