2 juin 2014
La première chose que je veux vous dire c’est merci.
A toi et à maman pour tout ce que vous avez fait tous les deux pour moi en tant que parents, pour tout ce que vous m’avez appris, montré, et vécu avec moi. Je ne peux pas imaginer la force et l’engagement qu’il a fallu pour élever un fils tel que moi, mais je vous suis profondément reconnaissant pour votre amour et votre patience et tout le reste.
Évidemment j’ai plutôt peur de mourir mais le plus dur [est de] ne pas savoir, de se poser des questions, d’espérer et de se demander si j’ai raison d’espérer tout court. Je suis navré que tout cela se soit produit et pour ce que vous traversez tous à la maison. Si je meurs, j’imagine qu’au moins vous et moi pourrons chercher refuge et réconfort dans le fait de savoir que je serais parti parce que j’essayais d’atténuer la souffrance et d’aider ceux qui en ont besoin.
Pour ce qui est de ma foi, je prie tous les jours et ne suis pas en colère à propos de ma situation de ce point de vue là. Je suis ici dans une situation compliquée d’un point de vue dogmatique, mais je suis en paix avec ma foi.
J’aimerais que cette feuille de papier soit sans fin et que je puisse juste continuer à vous parler. Sachez juste que je suis avec vous. Chaque ruisseau, chaque lac, chaque champ et rivière. Dans les bois et en haut des collines, dans tous les endroits que vous m’avez montrés. Je vous aime.